En France, nous sommes les rois des thés parfumés. Notre culture culinaire, ou même l'art de la parfumerie, a orienté les maisons de thé françaises vers cette direction. Mais ce n'est pas parce que c'est monnaie courante que l'on sait obligatoirement ce que ces breuvages contiennent, alors suivez-moi dans les mystères de l'aromatisation.
La coutume de parfumer son thé est ancienne. En Chine, cette us apparut vers le XIe siècle et il fut courant d'y mélanger des pétales de fleurs. Bien entendu les feuilles absorbants très bien toutes les odeurs, bonnes ou mauvaises, cela n'est pas étonnant d'avoir penser à utiliser cette capacité pour varier le goût. Mais comme nous l'avons vu dans Tea time in old England, en Europe le thé a d'abord été connu nature, accompagné de lait ou de sucre, ou des deux, pour l'adoucir. Bien sûr avec sa démocratisation, la demande évolua et c'est donc tout naturellement que pour se diversifier des mélanges comme le Earl Grey ou le thé à la menthe firent leur apparition vers le XIXe siècle. C'est seulement dans les années 60 avec l'apparition de la chimie dans l'agro-alimentaire que les possibilités se sont étendues presque à l'infini.
Il faut savoir que deux tiers des Français boivent du thé aromatisé. Il est souvent plus facile de découvrir cette boisson avec des saveurs déjà connues et aimées, en plus cette consommation peut convenir à tout le monde car tous les goûts peuvent être dégustés (fleuris, fruités, gourmands...).
Par contre si cela nous semble normal, il faut savoir que le procédé n'est pas à la portée de tous. Car c'est tout un art de marier les saveurs naturelles d'un thé avec des ingrédients et/ou des arômes, cela s'approche de la création d'un parfum.
Une réglementation précise est appliquée dans ce domaine, elle permet l'utilisation d'ingrédients, qui peuvent être actifs ou visuels, d'arômes naturels ou de synthèse. L'exemple du thé au jasmin montre ce qui peut être fait de manière naturelle, et il en est de même avec plein d'autres ingrédients qui vont parfumer de la même façon. Mais souvent le monde du thé utilise les arômes, par définition un arôme est un composé volatile qui permet une perception du goût et de l’odeur, par contre il peut être soit naturel soit de synthèse. Alors pour être plus clair : un arôme naturel de ... doit contenir un minimum de 95% de la source nommée (végétale ou animale ou issue d'une denrée alimentaire) et les 5 % restants doivent aussi être naturels, un arôme naturel (sans "de") ... doit être naturel mais pas obligatoirement de la source mentionnée, les autres sont des arômes de synthèse qui sont créés avec des composants chimiques.
Pour conclure, je dirais que ma préférence va faire le naturel, mais je ne décrie pas pour autant la synthèse car cela ne la détermine pas automatiquement comme "dangereuse". Dans cet univers aromatique il suffit juste de savoir ce que l'on nous propose, de s'informer et de faire son choix selon ses envies ou convictions.
Amicalement,
Chrystel
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